HAL 9001 a écrit:
Knight a écrit:
alligator a écrit:
Je me demande encore pourquoi tu ne descends pas ta cote sur Ordet. Le prétexte du "classique" devrait être mis à bas.
Oui, ça viendra avec la critique.
Pas juste ça Alli, y'a du monde qui essaie d'être objectif plus que toi. Des fois y'a des affaires que j'ai trouvé très plate comme les films de Robert Flaherty genre The Man Of Aran ou Nanook Of the North, mais il y avait tout de même plusieurs éléments fort passionant.
C'est très rare qu'un film n'ait rien de rien à proposer de sympa. Je pointe toujours ce qui m'a plu dans un film qui m'a emmerdé. Mais de là à mettre un 8 à un film que je n'ai pas aimé... heu... C'est un peu bizarre d'écrire par rapport à l'idée générale que ce font les cinéphiles. Ce n'est pas parce qu'un "classique" a les faveurs de ma communauté que je dois forcément lui donner une cote convenable si je n'ai aimé que la musique et le jeu d'un comédien secondaire et en tout et pour tout deux scènes. On n'est pas là pour écrire un dictionnaire du cinéma. Enfin... moi en tout cas, je n'écris pas de critiques pour ça. Je n'écris pas pour être objectif. Ou alors objectif par rapport à mon ressenti. Donc totalement subjectif. Je ne vois pas l'intérêt d'être objectif en fait. Si je veux un avis objectif je prends un bouquin de cinéma où Citizen Kane doit être encensé pour que l'auteur du dico soit dans les petits papiers de je ne sais quelle coterie. Mes cotes sont parfois mauvaises pour des "grands films" ou élevées pour des "petits" films parce que les cotes sont les miennes, elles ne se contentent pas de coller à une objectivité, une impartialité douteuse et illusoire mais reflètent tout autant les qualités ou défauts objectifs (si l'objectivité existe, ce qui reste à prouver) que les sensations et les émotions que j'ai ressenti.
Exemple, Sumurun de Lubitsch. Un film où je me suis souvent emmerdé. Ca peut faire chier de mettre une note inférieure à 5 à Lubitsch. Selon la doxa, je suis hors des clous, je dépasse l'insupportable : ne pas aimer un Lubitsch, c'est sacrilège. Mais merde, je me suis emmerdé. Peut-être que si je le revois dans cinq ans j'aurai une érection et je lui mettrai un 8. Toujours est-il qu'objectivement, je constate que je me suis emmerdé. J'ai bien aimé la scène de l'arrivée des saltimbanques, les décors et le jeu d'une des esclaves sur certaines scènes. Voilà. Je le pointe. S'il n'y avait pas cette scène, cette actrice, ces décors j'aurais descendu objectivement le film à 2.5 ou 3, qui sait. Lubitsch ou pas. A la limite, c'est aussi ça l'objectivité : savoir oublier ce que l'on doit penser d'un film et ressentir d'un film par obligation intellectuelle et dogmatique. Oublier Lubitsch en l'occurence.