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Variation a écrit sur Meurtre d'un bookmaker chinois :



Je suppose que tu as dû voir la version coupée de 1979 (108 min) et non la première, celle de 1976 (135 min). Je viens de voir cette dernière et jamais j'ai eu le sentiment de voir des manques particuliers. Si ce n'est quelques ellipses, mais tout à fait appropriées.

Quoiqu'il en soit, voilà un réalisateur que je ne connais pas très bien. Et pour cause, c'est seulement le deuxième film que je vois (avant j'avais vu Opening night) mais qui me plait pas mal.... Je n'en suis pas encore à faire un top, mais sa manière de créer un film me procure un drôle de frisson. Je crois que dans le bookie chinois, il n'y a qu'une scène qui m'a déplu ou j'ai senti les deux acteurs "jouer" celle de la rupture entre Cosmo Vitelli (Gazzara) et la mère de Rachel vers la fin du film.

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Oui, en effet, je ne pense pas avoir vu la version de 135 minutes. Je garde finalement très peu de souvenirs de ce film. Je dirai que le Cassavetes qui m'a le plus marqué est "Opening night".

Moi également je suis plus sensible à l'histoire d'Opening night. Ce bookmaker est tout aussi marquant sur le plan du jeu, de la mise en scène et en image mais l'histoire de Cosmo Vitelli est moins émouvante. Par contre, le film me parle aussi parce que j'ai vu Tournée à sa sortie et que les liens entre les deux films sont énormes. J'avais lu une critique qui citait Cassavetes au sujet du film d'Amalric et donc là effectivement c'est très parlant. Cependant, le film de Cassavetes met double-six à celui d'Amalric. Il est autrement plus dense.

C'est un cinéaste qui préconise l'improvisation?

Je crois. Je ne sais rien avec certitude, je n'ai pas lu de livre sur cet auteur, mais à voir comment les acteurs jouent, comment la caméra capte ces moments, cela se sent. A voir la pratiquement même équipe d'acteurs de film en film, cela fait penser à une troupe de théâtre. Le peu que j'ai lu de cet acteur réalisateur, les dires des autres, des images par-ci par là, des docs, il me semble que le théâtre et l'exigence de réalisme dans le jeu faisaient partie intégrante de son système.

Et finalement, ce serait un vide à combler pour ma part. Ca me fait penser que la prochaine fois que je passe à la médiathèque ciné, il me faudra voir quels sont les biographies sur le bonhomme...

D'ailleurs, plusieurs de ses films sont en Criterion, j'y jetterai très certainement un coup d'oeil :

Il me semble avoir lu que oui. Il y accordait apparemment beaucoup d'importance.
Pour moi, un des grands plaisirs de visionner ses films et que l'on retrouve son actrice fétiche et également sa femme à la ville, Gena Rowlands.

Oui, beaucoup. J'avais fait un travail à l'université sur le jazz versus les films de Cassavetes.

Quand j'ai rencontré ma femme, elle possédait le coffret criterion de cassavetes. Ça a dû jouer dans la prise de décision au moment de dire oui.

Comment ça versus? Je ne comprends pas. Les riffs de jazz font une grande part à l'impro non?