Forums de discussion

Pas vrai! Tu te pitch au Cinéma du Parc quand y font des rétrospectives!

1. M le maudit
2. Le testament du docteur Mabuse
3. J’ai le droit de vivre
4. La femme au portrait
5. Chasse à l’homme
6. Metropolis
7. Les bourreaux meurent aussi
8. La rue rouge
9. Les trois lumières
10. Docteur Mabuse le joueur
11. Les pionniers de la Western Union
12. L’image vagabonde

Légèrement déçu par la rue rouge, parce qu'avec une photo comme ça sur la pochette, je m'attendais à un film noir comme on en rêve ! Alors que l'intrigue est un peu prévisible (après le choc de la révélation finale de La femme au portrait), et que le suspense est souvent mou du genou. Néanmoins, toujours très bon, il faut en fait le prendre comme un drame assez cruel pour son personnage principal plus que pour un divertissement à suspense, du genre Hitchcock.
D'ailleurs, transition : la comparaison plutôt fréquente Hitchcock/Fritz.
Si quelqu'un a une thèse là-dessus, qu'il la développe ! Je sais juste que Hitch a avoué avoir vu M le maudit, et qu'il est fort possible qu'il ait été influencé par Les trois lumières ; paradoxalement, Le secret derrière la porte (1948) de Fritz ressemble beaucoup à Rebecca (1940) d'Hitchcock -selon les dires de ceux qui l'ont vu, ce qui n'est pas mon cas.

ah? C'est bizarre, je n'ai jamais pensé à Hitchcock en voyant un Lang. Le suspense n'est pas l'objectif principal de Lang me semble-t-il. Ce qui l'intéresse le plus fréquemment ce sont les personnages, surtout les criminels. Comment un être peut-il arriver au crime? Est-il bon? Est-il mauvais? Y a-t-il un homme derrière le meurtrier?

Pour parler d'autre chose, tu n'as pas été énervé par la légèreté psychologique, voire intellectuelle du personnage joué par Fonda dans J'ai le droit de vivre? Je l'ai trouvé très moyennement écrit. Pour le coup, là on est loin du perfectionnisme de Lang envers ses personnages.

Je trouve que le côté simplet d'Henry Fonda, poussé à l'extrême ainsi, ou à la caricature dirons-nous, accentue le fait que la société s'acharne sur un homme déjà à terre, sans aucun moyen de défense. On éprouve une réelle pitié pour ce pauvre gars pas très futé, victime d'un monde trop cruel, agressif et inhumain. Finalement c'est du Elephant man plus 'soft'.
Et puis quelle émotion dans ce film, et l'esthétique parfaite !
Sinon, Fritz Lang et Hitchcock ne font pas le même cinéma c'est sûr, mais je trouve intéressant le parallèle entre ces deux monstres sacrés, ayant tout deux fait évoluer le thriller, chacun venant d'Europe aux Usa. Je refeuilletais les entretiens Hitch-Truffaut, et Sir Alfred dit avoir vu Mabuse et M, sans non-plus s'étendre sur le sujet malheureusement.

Plutôt que de comparer à Elephant Man, exemple parmis d'autres, il y a aussi la derniere partie de M qui développe cette idée d'homme faible et sans défense (voir malade dans le cas de M) accusé par ses frères humains.

Oui pour les Lynch... et j'en écoute quoi ? 3-4...

Mou du genou! Wow! quelle belle expression! J'la connaissais pas du tout, et je crois qu'elle fera parti dorénavant de mon vocabulaire....Mou du genou....

Ca n'existe pas au Canada ?

Je viens de voir Secret beyond the door, et là pour le coup je suis vraiment déçu ! Alli, ce que tu reproche à J'ai le droit de vivre, je l'appliquerai à ce film là : 'très moyennement écrit' et 'loin du perfectionnisme de Lang envers ses personnages'... et même, ce serait un euphémisme ! Une horrible voix off rend le film terriblement lourd (exemple, l'héroïne aperçoit son futur époux dans la foule "je me sentais observée" ; elle est inquiète "j'étais inquiète"...), c'est le comble pour un grand metteur en scène d'expliquer les moindres pensées de ses personnages par une voix off redondante, plutôt que de le faire par de vrais moyens visuels. Les dialogues sont larmoyants, le jeu d'acteur souvent poussif, et le seul point qui aurait pu arranger le film, son côté original et onirique, est détruit par le fait que tout ne soit qu'une réecriture/plagiat de Rebecca et Spellbound.
Par contre, on retrouve bien le brio de Fritz Lang pour l'esthétisme du film et la mise en scène (plans dans la brume, personnages dans l'ombre, clair-obscur), indépendemment du reste. Heureusement.

Pas de rapport avec le cinéma, mais le titre de l'article est : Un ballet digne d'un film de Fritz Lang en parlant de l'usine de BMW, vous voyez le rapport ??? c'est Metropolis ??

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