Bon petit
texte de vulgarisation à cet égard dans la Presse de ce matin.
Jozef Siroka a écrit:
Sans trop vouloir généraliser, il y a définitivement un groupe de gens, tant des cinéastes que des cinéphiles, qui voient dans le cinéma un prolongement de la littérature et du théâtre de masse. Un film doit d’abord et avant tout raconter une histoire concrète, basée sur une psychologie réaliste, et soutenue par une structure conventionnelle : exposition, conflit, dénouement.
Il y a un autre groupe, bien plus restreint, qui croit en revanche que le cinéma devrait s’affranchir des traditions dramatiques qui l’ont précédé et miser davantage sur les propriétés uniques du septième art (effets de montage, mouvements de caméra et cadrages expressifs, utilisation lyrique et/ou intellectuelle de la musique et du son, etc.). Cette recherche esthétique peut mener à des films au rythme atypique, à la logique narrative décousue, dans lesquels le protagoniste, élément fondamental dans le cinéma populaire, ne tient pas nécessairement un rôle prépondérant. Le récit, enfin, est souvent fortuit et agit comme un support pour exprimer des idées plus abstraites.